Nicomede Bianchi, Storia documentata della diplomazia Europea in Italia Volume II (Torino 1865) 429-431:
Letters of Ambassador Crosa, to the Minister of Foreign Affairs in Turin.
Rome, 7 mars 1829.
Le cardinal De Gregorio a été bien près d’être élu pape: le nombre nécessaire des voix était de 28, il en avait déja 24. Les ambassadeurs de France et d’Espagne le favorisaient beaucoup, le premier probablement pour contrarier l’Autriche, et aussi pour le faire préférer au cardinal Pacca qu'on dit être protecteur zélé des Jésuites.
L’entrée du cardinal Albani au conclave qui a eu lieu aujourd’hui pourra peut ètre changer les choses, car il est personnellement peu ami du cardinal De Gregorio.
Rome, 12 mars 1829.
Le ministre de Naples a fait pénétrer secrètement dans le conclave un mémoire contre le cardinal De Gregcrio en accusant son excessive dureté de caractère, ainsi que son indulgence politique envers les principes libéraux et ses relations de famille avec les révolutionnaires de Naples et d’Espagne. Le cardinal Albani travaille décidément pour l’éloigner de la tiare.
Rome, 19 mars 1829.
Le cardinal De Gregorio est protégé par l' ambassadeur de France et vivement contrarié par les légations d’Autriche, des Pays·Bas et de Naples.
Rome, 4 avril 1829.
Le cardinal Albani a eu la plus grande influence dans le conclave: C’est lui qui a réussi a faire le pape après avoir dissipé les projets du Sacré Collège en faveur de De Gregorio et de Capellari. Ce dernier décidément aurait été pape sans la guerre du cardinal Albani. Le nouveau secrétaire d’État, cardinal Albani, n’est pas trop aimé en général. L’ambassadeur d’Autriche lui-même malgré toute la faveur de sa Cour a été assez dégouté des intrigues du cardinal Albani. Les ambassadeurs de France, d’Espagne et des Pays·Bas le croient entièrement dévoué a l’Autriche, et ils paraissent bien de mauvaise humeur contre lui. Il passe pour arbitraire, et emporté en méme temps d’une extrème insouciance pour les affaires.
Crosa.