SEDE VACANTE 1799-1800

(August 29,1799 — March 14, 1800)


 

Charles Antoine Ricard (editor), Correspondence diplomatique et mémoires inédits du Cardinal Maury (1792-1817) (Lille 1891) I, 338-350:

 

Cardinal Maury to King Louis XVIII

(March 1, 1800)

 

Sire,

Le Sacre-College ecrivit une lettre de remerciement au roi de Naples, apres la proclamation dans laquelle le general Naselli manifesta les intentions desinteressees de son maitre, dont les troupes occupaient provisoirement la ville de Rome.  Sa Majeste sicilienne vient de nous adresser une tres belle reponse, dans laquelle il declare qu'il ne s’est emparé momentanément de l’État de l'Église, que pour y rétablir l'ordre, le préserver de toute oppression, et le conserver au nouveau pape, son légitime souverain. Il ünit sa lettre en nous donnant des conseils raisonnables relativement à la promptitude et à la sagesse de l’élection.

J’ignore, Sire, à quel point ces conseils seront st!ivis.Nous ne faisons encore que du mouvement sans progrès. Les deux partis ayant l'exclusive des voix au scrutin, il est évident que le pape ne peut pas être élu, sans que l'un des deux consente à voter en faveur d`un sujet tiré d’un parti contraire. Or, il me semble que nous n’en sommes pas encore là, et qu’en se rapprochant pour traiter, personne ne songe à reculer.

Le conclave a pris depuis huit jours un aspect tout nouveau. Au lieu de la politique des astuces et des passions violentes qui se sont cachées jusqu’à présent avec beaucoup d’adresse, ou qui se sont développées avec une extrême énergie, le grand nombre est fatigué de ces trois mois de réclusion et de luttes inutiles. Cette lassitude désintéresse et décourage tous ceux qui ne sont pas acteurs dans cette grande affaire. On déraisonne avec humeur, on se fâche dès qu'on est contredit, on conserve à peine assez de courage pour résister, on est prêt à se jeter dans tous les chemins qui peuvent avoir une issue, on revient à ses premières affections, et tout ce qui paraissait impossible peut devenir aujourd'hui facile.

Tandis qu'on recueillait les voix en faveur des cinq sujets, que chaque parti présenteà l'élection, quatre membres de la majorité se sont déclarés en faveur de Valenti,Cette défection,annoncée depuis quelque temps par des vacillations inquiétantes, adécidé les quatorze autres opposants à se lier înséparablement pour ne pas en augmenter le nombre. Tout danger disparaît à cet égard. Outre cette mesure qui suffit pour rassurer l’opposition, je connais quelqu'un qui s'est amusé à enlever à Valenti quatre voix dans son propre parti. Il a obtenu cette compensation en un seul jour, sous le plus grand secret, en choisissant, avec connaissance de cause, les portes où il pouvait frapper, et il se divertit maintenant à dire, que ce refus apparent de quatre suffrages dans le parti de Valenti est une perüdie, et qu'on cache les voix pour attirer les faibles, en les rassurant par une feinte impossibilité de brusquer l’élection. Cette accusation plaisante est regardée comme une démonstration par la multitude de la majorité, et les chefs de la minorité, qui savent combien cette défection est sérieuse, sont les seuls qui n'en rient pas, en n'osant ni la désavouer, ni en convenir. Ces petits passe·tcmps font endurer gaiement la cap tivité.

Le cardinal Antonelli, qui ne soupçonne pas l'auteur de cette espièglerie, méritait bien cette petite humiliation, pour avoir dit tout haut, avec plus de vanité que d'esprit, que son parti lui avait donné carte blanche, et que, sans cette unanimité de pleins pou'voirs, il n'aurait pas accepté la commission. Outre la tentation, que donnait un pareil aveu, de débaucher ses troupes en irritant leur orgueil, comme on l'a fait charitablement, il y avait une étrange maladresse à prendre ainsi sur soi la responsabilité de l`irréussite des conférences, ou du retard de l`élection. Tout est
saisi ici à la volée, et les sottises se paient comptant. Notre doyen, qui se connaît en stratagèmcs de conclave, dit qu’il n’ajamais vu jouer de si bon tour. On fait de son mieux pour servir en silence le partisan déjà signalé du changement de dynastie. C'est à lui surtout que l'anonyme cherche très activementà faire sa cour, et, si le diable ne s'en mêle pas, il le rendra modeste.

Les listes probatoires ont été communiquées des deux côtés aux commissaires. ll en résulte que, dans le parti de la majorité, Albani a obtenu quinze voix, Calcagnini dix-sept, Honorati treize, Chiaramonti douze et Borgia treize. Du côté de la minorité, Valenti a seize voix, Antonelli neuf, Giovanetti quatre, Archetti deux et Livizzani quatre.

Il est remarquable qu’à l'exception de deux voix accordées par la minorité à Chiaramonti, dont elle avait provoqué avec une frayeur hypocrite l’admission au concours, et que pour cette raison elle n'a pas osé mettre à l'écart, elle n’a pas donné un seul de ses suffrages aux membres de la majorité. Nous avons disposé au contraire de plusieurs des nôtres, outre les quatre qu’on nous a volés pour un moment au profit de Valenti, en faveur des sujets proposés par la minorité. ll est certain, par exemple, que les quatre voix de Livizzani nous appar tiennent. Ces messieurs ont donc invité dix convives à dîner, et ils n'ont mis que cinq, et même que quatre couverts sur la table.Cette méthode s’appelait en France la part de Montgomery: Tout d' un côté, et rien de l' autre.

On dit que le cardinal Antonelli, plein de confiance en son éloquence, et stimulé par l’estime et l'amitié qu’il a si bien su nous imposer, se propose de faire le tour des cellules, pour nous prêcher en faveur de Valenti. Nous l’attendons avec la disposition de le prêcher à notre tour, et il ne trouvera .pas son compte à ce métier. Il n'a toujours pas eu le zèle qu’il montre aujourdhui pour les couronnes, ou plutôt pour une seule couronne, en prônant, sous sa bannière les sujets qu’il est assuré de dominer. Ce fut lui qui rédigea en 1768 le fameux bref contre le duc de Parme. Un Parmesan indigné de ses censures vint exprès à Rome pour tuer le prélat qui avait ·prêté sa plume à cette composition. En arrivant il demanda sa demeure, sans se douter qu’il y eût deux prélats du même nom. On lui indiqua l'habitation de l'autre Mgr Antonelli, qui n'avait eu aucune part à cette affaire. Il se rendit chez lui, il lui brùla la cervelle immédiatement, et il partit pour Parme, où il fut fort étonné d'apprendre quelques jours après qu’il avait manqué son coup. Le véritable Antonelli, devenu ensuite cardinal, avec le consentement de la maison de Bourbon, n'en a pas moins été l'ennemi, dans toutes les occasions où il a pu la desservir, jusqu’à la question du serment inclusive ment.

J'ai reçu, Sire, au sujet de ce nouveau serment, une lettre du clergé de Marseille qui me demande mon avis,et j'ai été également consulté par quelques évêques français réunis à Munich. Je leur ai adressé immédiatement une réponse négative et motivée. Mon principe de décision est que tous les Français, étant liés par un serment antérieur de fidélité à leur roi, dont aucune puissance ne les a encore affranchis, ils ne peuvent sans parjure promettre contre leur conscience d'être fidèles à la République ; que la religion deviendrait un jeu, si après avoir dit et enseigné qu’elle fondait sur les consciences l’autorité sacrée des princes, elle ne leur était fidèle que dans les temps calmes, où, en la protégeant, ils n'ont pas besoin de son appui; que la grande rébellion de la France n’est pas encore une Révolution, comme tant d'esprits légers l’appellent depuis dix ans, et que la majorité des souverains de l'Europe ne l'ayant pas reconnue, ce n’est pas sans doute à la religion et au clergé à former l'avant-garde des rebelles qui ont usurpé la force, sans devenir une véritable puissance; que cette pancarte d'ordre militaire,qu'on nous donne pour une constitution, consacre le brigandage de la spoliation du roi, de l'Église, des émigrés, et que ne révoquant aucune des prétendues lois sur le culte, elle autorise le divorce, le mariage des prêtres, l’abrogation des vœux religieux, etc. Le cardinal Frankenberg, archevêque de Malines, uni aux évêques d'Ypres et de Ruremonde, a formellement proscrit et interdit ce serment. J'attends que l'Église romaine ait un chef pour pouvoir faire entendre sa voix; et en attendant je prépare les esprits à une décision conforme à mes principes,j’ai rédigé un mémoire pour 'la congrégation, je travaille de mon mieux à faire élire un pape qui soit juste envers Votre Majesté, et qui remplisse son ministère apostolique envers vos sujets par un jugement digne du Saint·Siège sur cette matière.

Je reviens au cardinal Valenti, Sire, pour égayer un moment Votre Majesté, en lui racontant une espièglerie de conclave. Ce pauvre homme est tout d'une pièce, presque immobile, sourd comme une cloche, et à peu près aveugle. Il a obtenu depuis dix ans un indult de cécité, c'est-à-dire, la dispense de réciter l'offce, et la ermission de réciter tous les `ours de l`année la messe votive de la Sainte Vierge. Or, Votre Majesté saura qu’avant-hier nous eûmes ici toute la journée un brouillard très épais. On ne se voyait point à dix pas.Le cardinal diacre, qui tire au sort les boules des officiers du scrutin, voulant profiter de la circonstance pour faire rire le Sacré·Collège, nomma malicieusement le cardinal Valenti premier scrutateur. Celui·cî, fort embarrassé,n'osa pas refuser la commission,de peur des inductions qu'on tirerait de son refus. ll se mit au bureau, il ne put lire aucun nom des cédules, il les lisait à l'envers, et il fut obligé de recourir à son voisin pour pouvoir proclamer le nom de l'élu. Cette plaisanterie, qui se renouvela soixante-dix fois de suite pour les billets du scrutin et de l’accès, prolongea de plus d’une heure la séance qui devenait de plus en plus divertissante aux approches de la nuit. Ses partisans étaient au désespoir de voir son infirmité dans une si cruelle évidence, et ceux qui n’ont pas l'honneur de voter pour lui riaient tout bas de l’aventure. Mais ceux qui montraient depuis deux mois un fanatisme si exclusif en faveur du cardinal Mattei comme l’unique ressource du Saint-Siège, et qui se sontainsi moqués de lui, ont à présent un penchant si décidé pour Valenti, que cette confession publique de sa cécité ne les a pas empêchés de le nommer seul dans leurs listes probatoires.

Tout ce qui concerne ce personnage fait événement dans le conclave. Les observateurs superficiels, qui prennent les paroles pour la parole d'un parti, et qui jugent sur les apparences, le croient déjà pape. Mais ceux qui de la Cour ont un plus long usage soupçonnent que c'est une seconde victime sacrifiée par Antonelli à ses vues secrètes, en faveur d'Archetti auquel il n'a fait donner que deux voix malgré sa pleine puissance, pour le tenir sain et sauf en réserve, et lui épargner la terrible ruade des premiers coups. On fera attention à ses manœuvres. Les bottes secrètes
perdent t0ut leur avantage, quand on les devine. Tous ces Italiens semblent être de la nature des oignons, que la nature a couverts et recouverts de cent téguments, l'un sur l'autre.

Les explorations qu’on fait secrètement pour gagner des voix à Valenti, ne produisent et ne produiront rien de décisif en sa faveur. Mais c'est la dernière lutte sérieuse, que la lassitude des combattants nous permette de hasarder. Le cardinal Antonelli a dit hier au Doyen, qu'il ne voyait que deux sujets éligibles, Valenti et Calcagnini. Ce dernier est du parti de la majorité, et, si la minorité le propose de bonne foi, nous y accéderons, de peur d’avoir pire, mais avec une extrême répugnance.C’est un homme de soixante-quinze ans; mais il paraît à peine en avoir soixante. Il est évêque d'Osimo, où il a toujours été résident, et charitable, et fort attaché aux jésuites. Il est robuste, grand, sérieux jusqu’à la sauvagerie. Il est très exemplaire, il n'a pas beaucoup d'esprit, et son caractère roide et sec paraît fort peu traitable. Il est de Ferrare, et le dernier de sa race ‘. Nous aimerions mille fois mieux Albani ou Honorati; mais le cardinal Antonelli ne veut pas entendre parler, non plus que du vertueux Bellisomi qui serait au·dessus de toute comparaison. Comme ce cardinal dispose à son gré de son parti, il est impossible de faire un Pape malgré lui ; de sorte que, s’il propose Calcagnini de bonne foi. la capitulation sera acceptée et conclue en deux jours. Quiconque aurait prédit une telle élection, au commencement du conclave, eût passé pour un fou.

Les agioteurs italiens ont répandu pendant quelques jours le bruit désastreux de la démocratisation de l’Espagne. Nous avons reçu des lettres de Madrid du 31 janvier, qui nous rassurent; mais on ne dissimule pas que le mécontentement et le désordre des finances sont à leur comble.

Nous craignons toujours plus le départ irrévocable de l'armée russe, qui cause ici une désolation universelle. On redoute la paix comme une calamité pour toute l`Europe.

Je suis avec le respect le plus profond, etc.

P. S. — Sire, ma lettre écrite, je viens de faire une tournée dans le conclave, pour battre les buissons, et pouvoir rendre compte de tout à Votre Majesté. Une opposition insurmontable est sous les armes contre Valenti. La faiblesse impatiente de nos vieillards en faveur de Calcagnini, peut le ruiner; car nous ne l'aurons pas, si le parti contraire s’aperçoit que nous le désirons, et pour dire la vérité, loin d’être désirable, il est à peine acceptable, en désespoir de cause. Il me voit de bon œil,parce qu’il me croit l'un des grenadiers de notre parti, auquel il est très fidèle. Il soupçonne qu’il est question de lui. je m’en doute du moins, parce qu’il est un peu plus bourru et plus cassant que de coutume. je n’ai jamais connu d’homme plus minutieux: il est méthodiquement réglé en tout,comme une horloge. On le croit capable de refuser la Papauté, et de tout sacrifier à son repos amoureux de la solitude dans son évêché qui est excellent. Si cette fantaisie lui passe par la tête, il nous enverra tous promener.

Antonelli convient à présent qu'Herzan a perdu Mattei, quoique ce soit lui seul qui l’ait conduit, soit par maladresse, soit par perlidie. Herzan fait entendre qu’il est autorisé par sa cour à favoriser l’électîon de Bellisomi, mais que son parti ne veut pas y accéder. On va suivre cette découverte, et on l'aidera, s'il est de bonne foi, s'il veut se détacher avec les voix qu`il nous a volées, et celles de Dugnani ‘ et de Flangini dont il dispose, à remplir les intentions tardives du cabinet a de Vienne. Il faut savoir perdre du temps pour gagner du terrain, et cette patience tutélaire est fort épuisée
parmi nous. La précipitation succède à l'engourdissement, et on finit par un coup de tête. Ce n`est pas le secret de l’Église, c’est celui de la très sotte espèce humaine, que je révèle, ou plutôt que je rappelle à Votre Majesté.


2. P. S. Mgr Despuigs, qui a été si froid pour servir Bellisomi, se montre plus ardent pour faire élire Valenti. Il a employé toute sa rhétorique pour nous persuader, que Bellisomi et Mattei devaient s`interposer en qualité de médiateurs de cette élection. Le Doyen leur a déclaré à tous les deux qu'ils ne devaient pas s'en mêler. Ce vénérable chef du Sacré-Collège a fort approuvé la noblesse avec laquelle le cardinal Braschi a rejeté l’offre, que lui faisait ce même Mgr Despuigs, de la protection de l’Espagneen faveurdela maison Braschi contre le cardinal Valenti, qui s’en est montré l'ennemi durant sa légation à Ravenne. On croyait le Doyen un homme faible par bonté et pusillanime par paresse. L'énergie, qu'on lui a vu déployer pour défendre la liberté de l'élection contre son proche-parent le cardinal Mattei, et la fermeté qu’il oppose très froidement à cette nouvelle intrigue, déconcertent la minorité. je sais que le cardinal Antonelli et quelques autres mauvaises langues attribuent ce changement de caractère à l`ifluence secrète d'un de ses amis, qui le voit tous les jours, et qui ne s'était jamais trouvé avec lui dans un conclave: comme si une pareille conjecture prouvait quelque chose, et donnait le moindre ascendant à un innocent étranger qui s’aviserait d’être fin avec des Italiens!  Par exemple, hier le cardinal Antonelli fit demander un rendez·vous au Doyen qui le lui indiqua sans réflexion pour demain matin. Le Doyen ayant réfléchi tout seul, que, s’il recevait Antonelli chez lui, celui-ci ferait durer l'entrevue tant qu'il voudrait, au lieu qu'en allantle voir lui·même ce soir, il terminerait la conférence dès qu'elle l'ennuyerait, l'a prévenu, et s’en est ainsi débarrassé en cinq minutes, sans dire ni oui ni non. Ces stratagèmes de vieillards sont le résultat de l’expérience : et puis on a la bonhomie de les imputer à un novice qui n'avait jamais vu de conclave! Il en est de même de la fermeté qui est un entêtement de vieillard. On a donc bien tort de dire qu'on ne reconnaît plus le Doyen, mais plutôt un autre de ses amis de cœur qui cause tous les jours deux ou trois fois avec lui pour se délasser et se divertir. Par exemple encore, le cardinal Herzan sort dans ce moment de chez le Doyen, qui lui a reproché très vertement de l'avoir trompé en empêchant l'élection de Bellisomi, pour en prévenir la Cour de Vienne; de n’avoir jamais parlé ensuite de cette réponse; d’avoir réuni aussitôt avec la plus perfide mauvaise foi un parti de i’opposition: de n'avoir pas même su le cacher jusqu'à l'arrivée d'une réponse insignifiante, pour avoir l’air d'empêcher l`élection par l'exclusive des suffrages ; d’avoir employé la violence et les menaces en faveur de Mattei,et d’avoir cru les désavouer, en fabriquant dans le conclave des lettres ou des extraits de ses dépêches, de procéder encore avec la même mauvaise foi dans les listes pour Valenti, etc., etc. On ne sait comment répondre à ces faits évidents; on met la résistance sur le compte de l`ami, et on croit que cette complainte réfute tous les reproches accablants dont on est écrasé.

Mais je crains de tomber dans le commérage. En voilà bien assez sur le conclave. ]’apprends dans I‘instant, où je m'amuse de ce badinage d'un vieillard, corrigé de lui même comme cela arrivé tous les jours, la mort imprévue de Madame Adélaïde'. C’est pour moi un coup de foudre, et je mets l'hommage de ma douleur aux pieds de Votre Majesté. je regrette amèrement que Dieu lui ait refusé la consolation de voir le rétablissement de l’ordre en France, et la réhabilitation de son grand Roi.



 

 

 

 


 

BIBLIOGRAPHY

The Conclave of 1800 is discussed by Chevalier François Artaud de Montor, Histoire du Pape Pie VII second edition (Paris 1837) I, pp 80-107 [He was an ultra-monarchist and an ultra-Ultramontane]. Cf. Comte Boulay de la Meurthe, "Mémoire d' Artaud sur le conclave de Venise," Revue d' histoire diplomatique 8 (1894) 427-448.  Also consult: Alberto Lumbroso, Ricordi e documenti sul Conclave di Venezia (1800) (Roma: Fratelli Bocca 1903)   Eugenio Cipolletta, Memorie politiche sui conclavi da Pio VII a Pio IX (Milano 1863) [with documents, especially from Lord Acton and Naples];   Giovanni Berthelet, Conclavi, Pontefici e Cardinali nel secolo XIX (Torino 1903);   Gaetano Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica Vol. 53 (Venezia 1851), s.v. 'Pio VII', pp. 116-118. Gaetano Giucci, Delle vite dei sommi pontefice Pio VII, Leone XII, Pio VIII, Gregorio XVI, per servire di continuazione a quelle di Giuseppe Novaes Volume I (Roma 1857) 39-48 [fulsome in praise of Pius VII].   Pierre Vachoux, Extraits inedits de la correspondance & des manuscrits du Cardinal Gerdil (Annecy 1867), Chapter II, pp. 39-56.   Analecta Iuris Pontificii. Dissertations sur divers sujets de droit canonique, liturgie et théologie Troisième série, II. 1 (Rome 1858) 1107-1199. [Documents relating to Cardinal Gerdil].   Charles van Duerm, SJ, Un peu plus de lumiere sur le Conclave de Venise et sur les commencements du Pontificat de Pie VII. 1799-1800 (Louvain: Ch. Peeters 1896)   Giovanni Berthelet, Conclavi, Pontefice e Cardinali nel Secolo XIX (Torino-Roma 1903). Fredrik Nielsen, The History of the Papacy in the Nineteenth Century (tr. A.J. Mason) Volume I (London: Murray 1906) pp. 191-218.   R. Obechea, El Cardinel Lorenzana en el conclave de Venezia (1975). The alleged exclusion of Cardinal Gerdil by the pronouncement of Cardinal Herzan is discussed by Ludwig Wahrmund, Das Ausschliessungs-recht (jus exclusivae) der katholischen Staaten Österreich, Frankreich und Spanien bei den Papstwahlen (Wien 1888) 230-231. Giovanni Piantoni, Vita del Cardinale Giacinto Sigismondo Gerdil e analisi di tutte le stampate sue opere (Roma: Salviucci 1851). X. Barbier de Montault, Oeuvres complètes   Tome troisième: Rome III, Le pape (Paris 1890), pp. 185-189 [the exclusiva: two kinds, defined and illustrated]

 





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May 22, 2014 10:51 AM

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