Auguste Carayon (editor), Documents inédits concernant la Compagnie de Jésus XVII (Poitiers 1869), XLVI., p. 164-165:
.... Nous avons coulé à fond l' affire de la promesse, et nous avons déclaré: 1° que nous croyons la destruction de la Société nécessaire; qu'il ne s'agissait que d'employer des moyens licites et applicables aux circonstances; 2° que nous n'avions aucun ordre particulier sur le moyen, ni Votre Excellence non plus; 3° que nous avions supplié le roi de ne point nous en donner, parce que nous ne pourrions les exécuter contre les règles de l'Eglise; 4° que nous ne prétendions gêner le sentiment de personne, encore moins de nos confrères, si respectable à tous égards, et qu'ainsi après avoir posé les inconvénients de toute espèce que nous avions demontrés, si les cardinaux espagnols persistaient à employer ce moyen, nous ne nous y opposerions pas; mais que nous y participerions encore moins. Tout cela a fini par dire qu'ils réflechiraient et consulteraient M. Azpuru, et que ce n'avait été que pour éclaircir la matière, et non pour dire leur sentiment, qu'ils avaient porté cette affaire à la conférence. Il a fallu prendre le conclaviste de Solis pour etre le truchement. Plus je pense à la quantité de gens instruits de ce secret, plus je tremble qu'il ne soit divulgué. J'espère que le cardinal Lacerda, qui est fort honnête, ne sera pas banni de nos conférences.
© 2014 John Paul Adams, CSUN
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