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Berger de Xivrey (editor), Recueil des lettres missives de Henri IV Tome VI, 1603-1606 (Paris: Imprimerie Impériale 1853), pp. 339-340:

 

Henri IV, King of France, to Cardinal de Joyeuse:

(December 28, 1604)

A  MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEYSE,  PROTECTEUR DE MES AFFAIRES EN COURT DE ROME.

 

Mon Cousin,  

Ce m’a esté grand plaisir d’avoir sceu, par vostre lettre du xxix° du mois passé [November 29, 1604], vostre heureuse arrivée, en bonne santé , à Rome, et le favorable accueil que Nostre Sainct Pere vous y a faict. Le contentement que Sa Saincteté vous a faict entendre avoir du rapport que vous et le cardinal del Bufalo luy avés fait de la reverence et observance que je luy porte et du commandement que j’ay faict à mes serviteurs retournant par delà de servir Sa Saincteté et le Sainct Siege et les asseurances qu`Elle vous a données de la continuation de sa bienveillance envers moy et le bien de mon Royaume, et les autres bons propos que Sa Saincteté vous a tenus. J` ay esté tres aise aussy d’avoir sceu ceulx du cardinal Aldobrandin, et vous prie luy donner toute occasion d’accomplir avec vous la proposition qu'il vous a faicte, car vous sçavés combien elle me peut estre utile et advantageuse. Vous aurés de present par delà les cardinaux de Sourdis et du Perron, lesquels, je me promets, embrasseront avec vous les occasions qui se presenteront pour l' advancement du bien de mon service. Vous aurés sceu du premier ce qui est advenu à Monaco, et de l’autre ce qu’il a recogneu par où il a passé, et mesmes à Turin et à Florence, et vous sçaurés maintenant de mon ambassadeur ce qui se passe par deçà, et mesmes l’estat du procés du comte d'Auvergne et du s(ieu)r d'Entragues, lequel j’ay commis aux gens de ma court de parlement; lesquels ont commencé à y vacquer, ayant jà interrogé plusieurs fois les prisonniers, lesquels en ont assez dit et confesse pour estre convaincus du crime duquel ils sont chargez, mais non encores pour bien meriter les effects de ma clemence et misericorde; qui sera tout ce que je vous escriray par la presente : priant Dieu, mon Cousin, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

Escript à Paris, le xxviii jour de decembre 1604.

HENRY.

DE NEUFVILLE.

 

 

 

 

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