Sede Vacante 1549

November 10, 1549—February 8, 1550

Letter of Cardinal de Guise in Rome
to [Anne de Montmorency]

(after February 8, 1550)



August von Druffel (ed. Karl Brandi)  Beiträge zur Reichsgeschichte, 1546-1551 (München 1873) [Briefe  und Akten zur Geschichte des sechzehnten Jahrhunderts, I], no. 386, pp. 350-358:

 

... Le roy me depeschant me nomma pour le papat les cardinaulx qui s' ensuivent lui estre aggréables, checung selon son degré, c'est a savoir:  Msrs. de Lorrine, de Ferrare, de Ridolphi, de Salviati, de Trani, S. Crois, ou de Monte, et entre les Françoys: du Bellay, me commandant les trois premiers lui estre les plus aggréables, mes ou l' on ne pourroyt, qu'on choisit le moins dommageable; ce que j' avois cherge de demander à ung nouveau pape il en souviendra très bien à sa M(ajes)té, dont je n'ay de mon costé rien oblié, ainsy que ci après j'en rendray compte. 

Nous arrivons au conclave le 13e jour après qu'il fust sarrè et trouvons M. le cardinal de Ferrara avoir si bien faict son debevoir avecques sa trouppe, que il n'y avoyt encoires point de pape, ains que très vertuesement il avoyt empesché les trois cardinaulx nommés par l'ampereur, assavoir: Pole, Bourgos et Carpi, et trouvons davantage nostre bande faicte en partie de Françoys, partie d'Italiens qui de tout temps nous estoyent partiaux, partie d'aultres qui nouvellemant s'estoient mis en nostre dévotion; or, n'estions nous suffisans pour faire ung pape, bien assez forts pour n'en pouvoir avoir sans nostre consentemant, et la bande de l'empereur de mesme.Et fault entendre que avant nostre arrivée très saigement le cardinal de Ferrare ne chercha jamais de faire pratiques pour faire personne des nostres, ni ne fit oncques entendre qui le roy vouloit, remettant tout à nostre arrivée et donnant espoir à ung checung.  On y avoit en nostre bande, oultre les Françoys prétendans au papat les cardinaulx de Trani, Salviati, Ridolphi, Monte et Théatin, lesquels attandoyent à mon arrivée qui je nommeroys, pour selon cela prandre parti, car, si j'eusse monstré le roy avoir affection de préférer l'ung à l'autre, tous se perdoient, et avions sus l'heure ung pape malgré nous, qui fit que par le conseil de Mrs. les cardinaulx François en la première congrégation que je fitz je fetz entandre à toute la trouppe que le roy désiroyt la promotion de Mr. le cardinal de Lorrene, et que je ne pouvois dissimuler que là où nous en pourrions faire ung de nation Françoyse que nous n' eussions cherge du roy de le préférer à tous, mais aussy que nous n'estions point venuz pour ruiner ce saint siège, et que, quant nous n'aurions homme de nation Françoyse, le roy aroit tousjours très cher ung qui le fut de cueur, comme estoient Trani, Salviati, Ridolphi, Théatin et de Monte, sans jamais monstrer que le roy fust ferme en pas ung, qui contentast fort la trouppe, et fusmes si heureulx que tous ces prétendans s' accordèrent tous en ceste manière que ung checung d'eulx seroyt proposé et mis en avant selon son ordre, et qui toucheroyt, que le reste en demeureroyt contant, adjoustant en oultre que nonobstant cela que checung fit ses diligences, et que le premier qui seroyt prest seroyt servi;  et venans à demander qui nous mettrions le premier sur le bureau checung céda à Théatin;  pour estre le plus vieulx et que on le tient un saint homme, et oultre que partout y disoyt publicquement qui ne rendroit jamais Parme, et que seul il avoyt refusé signer la lettre qui fust envoyiée au seigneur Camille. Et ainsi fust fest, Théatin fut proposé et y a-t-on fest l'espace de soixante jours ce que l'on a peu, faisant cependant pratiques pour ceulx que le roy vouloyt plus;  estant sur le bureau Théatin, Trani y fust adjousté et très bien servi, mais il n'y-eust ordre.

Après Ridolphi estant mort [January 31, 1550] nous fismes nos efforts pour Salviati, qui fust tel que oncques chose ne fut si bien conduite, si noz propres Françoys ne nous eussent trahi, comme le, Dieu plaist, le roy le sçara, Mr. le Cl. de Lorraine fust aussy très bien servi, mes il ne fust possible, aussi fut Bourbon, mes jamais il ni eust ordre ni de faire aulcun Françoys. Quant au cardinal de Ferrare, il ne se peult nier que il n'est use de telle modestie, que jamais n' a volu estre préfére à pas ung des dessusdits, ni les empescher aulcunemant et qui plus n'a onques esté demandé ni nommé par noz veulx, bien avons nous cherché tous moyens de le pouvoir faire, mes sa est&eacue; sans y perdre tans [temps?], car voyant que ne pouvoyt il ne si est aulcunemant volu passionner.

Or dis jours avant que nous vinssions à conclure ce pape, j'avois reçeu deutz paques du roy, par lesquels il me estoyt mandé que ceste longueur fachoit au roy, que c'estoyt la grandeur de l'ampereur, que la despance de Parme ne pouvoyt plus estre portée, que, ne pouvant ce que nous voulions, il falloit souloir ce que nous povions, que noz cardinaulx estoyent vieulx, que il y en avoyt desjà deulx morts, ung bien malade, que oultre tout cela nous ruinions l'église, et que pour un Luthérien il s'en faisoyt cent, que enssions nous faict.  Voyant que le roy n' estoyt pas contant de ceste demeure, l'église se ruynoyt, nous ne satisfaisons ni à Dieu ni à nostre maistre, nous avisames de nous résoudre; et voyans que des nostres nous n' avions plus à essaieer que de Monte, du leur nous ne pouvions avoyr moyen que en Sfondrat par la bande imperialle, en S. Crois [Marcello Cervini] de la bande Farnèse, nous nous assemblasmes et, voyant que S. Crois mesme ni pourroyt auculnemant pervenir et que l'affaire estoyt resduite en Monte ou Sfondrat, s'ensuivent les raisons qui nous firent panser à Monte:  premièremant qu'il estoyt vieil cardinal, agé de soixante et trois ans,  homme de bonnes lettres mesmes ès sainctes et en droit, homme qui seroyt aggréable au peuple, car il avoyt administré avecques honneur et contantemant des subjects tous les estas qui se peuvent tenir en l' église, comme de referendaire, gouverneur de ville, gouverneur de province, gouverneur de Rome, esleu à la mort de Clément durant le siège vacant légat du colliege, qui fist après cardinal ayant este vicelegat, avoyt esté legat, puis, se ouvrant le concile en avoyt la superintendeance, où il s' estoyt si bien gouverné que il avoyt seul faict la translation à Boullongne, où il estoit légat fort aimé, qu' il estoyt ennemy mortel de don Ferrant, esclus de l' ampereur et craint plus que nul aultre, ayant esté tousjours Françoys, beneficié du feu roy, ayant léalemant servi en ce conclave nostre parti, tous ses parans estre du tont Françoys ayant perdu au service du roy, lorsque le seigneur Pierre fust defect, deulx nepveus, luy ayant par une lettre que du temps du pape Paule fust leve en plain consistoire offancé l' empereur l'appellant tiran et commun ennemy de l'église, et que le faisant nous sortions avecques honneur du roy et nostre réputation, nous conclusmes le vouloir faire.  Ce qu' il fust faict avecques consentemant de toute nostre bande, ung checung le trouvant bon et, pour avoir nombre à se suffisant, nous y fismes venir Farnèse, et sa past de façon que le vandredi VIIe de Février il fut salué à 4 heures die nuit, et esleu le samedi VIIIe après la messe du point du jour, les impériaulx de tout y reclamans ne y voulant jamez consentir ni estre présens jusques atant qu'ils le virent faict, et lors ilz allèrent luy promettre obédience, de façon quie nous sortons avec ung pape aggréable au peuple, ayant assez d'entendemant pour gouverner l'église, âgé, partial Françoys de nostre bande, obligé de sa création totallemant au roy de France, et exclus de l'empereur avant sa création, et en la création du tout contrarié par la bande impérialle, donnans occasion à Farnèse de ne se fier à l'empereur l' ayant trompé en ceste création, et le laissant ayi de tous les cardinaulx impériaulx, lesquelz contre sa promesse il avoyt abandonné.

 

Or voilà le discours de la création; s' ensuivent les responses qui doibvent estre faictes aulx objections que l'on pourroyt faire:

Premièremant:  que l'on s'est trop hasté, et que la chose a esté faicte trop subite et à heure indue qui monstre legiereté.

Responce:  Espreuve a esté faicte de ceulx que nous avions en plus grande recommandation l' espace de soixante et 12 jours, et tant que eulx mesmes ont confessé qu'ils n'y avoyent plus l'espérance, ayans ordonnances du roy de se résoudre et en faire ung pour le bien de la chrestienneté, voire que noz cardinaulx avoyent lettres qui portoyent que noz principaulx du conseil du roy avoyent dict que y vaudrayt myeux faire un imperial que d'atandre si longnemant.

Quant à ce que on dict, que la chose a esté subite, elle ne l'a jamais esté à l'endroict du pape qui est ennuyt, ni n'a pas esté choisi en une nuit.  Car dès le premier jour que nous entrasmes au conclave, nous avons tousjour facit entendre à sa S(ainte)té qu'il estoit ung des nommés par le roy, et que sa M(ajes)té le désiroyt autant que nul aultre, et avons ordinairement tenu pratiques avecques luy. Vray est que a Farnese et aultres cardinaulx non fidelles au roy j'ay tousjours faict entendre que jamais nous ne ferions ce pape; de facon que une heure devant qu'il fust faict ils n'y pensoyent aulcunemant, et mesme j'avois faict response la propre matinee n'y vouloir aulcunemant consentir, et ce affin que le faisant nous en cussions toute la reputation et eulx h'eussent loisir de rien demander ni capituler.

Et quant a estre faict au seoir, il fust haste oultre les raisons dessusdittes, car si on attendoit au matin james ne l'eust este pour l'instance qu'en venoit faire don Diego avec lettre de l'ampereur que jamais n'avoit presentees, pensant y venir assez a temps, celon que Farnese s'y estoyt oblige; et lors, estant esclus de cestuicy, il se falloit demeurer obstine a qui verroit morir ses compaignons pour demeurer les derniers, ou vrayemant venir a faire ung de ceulx qui estoyent demande par l'empereur.

 

Il se pourroyt aussi dire que je me suis oblie a capituler pour le roy, et que les aultres n'ont pas faict ainsi.

Responce: On dict que les capitulations avoyent au temps passé accoustume estre trettés par scureté de banque, ou par escript, ou par asseurance sus la foy et hommeur.  Je n'ay oublié ung seul de ces poins à le demander et n'ay james sçeu trouver cardinal, quelque serviteur qu'il fust du roy, qui est volu durant le conclave ouyr parler des deux premiers.  Quant à Théatin, james n'a volu durant le conclave ouyr parler seullemant ni de promesse ni de donner une seulle intention; Ridolphi et Salviati assuroyent tousjours poru en parolle, mes jamais ne volurent ouir ni d' escripre ni se assurer en banque; Trani fist de mesmes que Théatin, ne voulant jamais en dévisant entrer seullemant en aulcun particulier; le pape en fust ordinairemant tous les jours pressé par moy, mes tousjours me respondoit que de escripre james ne le feroyt, et qu'il aymoit myeulx perdre tout, et oultre que en ce conclave si long james n'a esté cogneu que homme vivant est james usé de voye illicité, et que pour cest effect il y eust continuelles espies pour y surprandre quelcung.  Les raisons qui les faisoyent tenir ceste opinion estoyent que noz juremanz estoyent que le premiere qui pour pervenir au papat s'obligeroyt à chose quelconque seroyt privé de voix active et passive, et oultre ce que les ordonnances de ce saint siège faictes èz conciles veulent que, si après que ung pape est en ceste digni(té), il est prouvé qu'il est rien promis, que ung concile le peult demestre, et mesme que de cet faict il n'est plus pape, et que on peult venir à une aultre élection, de façon que, voyant que ce concile est ouvert et ung empereur signant, jamais homme ne se voulust asarder de escripre ou asseurer promesse qui fust d'ung carolus, quelque serviteur du roy affectionné qui fust; joint aussy que oultre Salviati et les princes il n'y avoit cardinal qui eust moyen assurer de dis mil escuz, et, quant ilz eussent volu faillir a leur honneur, qui eust craint de perdre ceste somme, et beaucoup moyns, faillant à sa parolle, suivre son escripture. Et quant à se pape il me jura plusieurs fois avant son élection, le jour mesme qui fust esleu le lendemain, ce qu'il m'a ordinairemant depuis confermé, qu'il observeroit certains articles que j'ay mis ici dédans en chiffres, que je supplie le roy veoir, et si j'ay rien oblié et si ayant entièremant faict mon debevoir sans que nul homme m' en sçeut rien reprrcher, ne que au jugemant de homme vivant, il'sy pust rien faire myeulx; ce que je suis si glorieux, vouloir dire estant assuré nul de ceulx qui estoyent peuvent dire en ma présence du contraire. Je supplie très humblement le roy juger, si le pape, voulant estre ingrat ou fracteur de sa promesse et foy, si j'en dois respondre, et si en telz marchez on retient autorité sus un pap de lui faire faire à son plaisir.  Or jusques icy je n'estime le pape ingrat, ni ne puis panser selon ses propos qu'il le veulle lettre, ni fallir à chose qu'il est promise, et debvroit le roy chastier ceulx qui par evidantes manteries font à croire le contraire, mjettant en dangier par leurs faulx advertissemans choses tant importantes pour le service de sa M(ajes)té, dont après le temps ne seroyt tousjours propre pour y donner remède.

Or il se peut dire contre le pape qu'il a restitué Parme.  De ce sa S(ainte)té respond qu'il faut que l'on considère qu'il est entré au papat luy estant povre, et le papat si extenué qu'il n'a pas trouvé ung quatrin; car ce peult (peu) qui estoit au trésor, a esté durant ce conclave despandu, montant à trois cens mil excuz, l'empereur arme de tous costés à l'antour de luy, n'ayant de quoy se defandre, ceste terre de vray droit appartenante au duc Octaio [Farnese]; laquelle estoyt passée par le feu pape, jà il y a long temps reconfirmée, à sa mort consantie par tous les cardinaulx et signée, ung chacung ayant juré et promis par articles solennez la restitution soudain qu'il seroyt pape, et ce pour empecher que durant la vacation du saint siège il n'y eust guerre en Italie, en occasion donnée à l' ampareur de se saisir de tout le papat, comme il pouvoyt faire toutes et quantes fois qui luy eust pleu; et que venant à ce papat, il l'a restituée, premieremant pour ce que y faillant il perdoit la servitude de la maison de Farnèse en ce lieu, qui encorre est laissé si grande qu' elle peut bien fascher ung pape, la guerre se faisant soudainemant au duché de Castro qui est aux portes de ceste ville, car le duc Octave le redemandoit, lequel devoit en ce cas transporter l'action qu'il avoyt à Parme et Plaisance à l'ampereur, qui luy bailloyt ung estat de trante mil escuz de rante à Naples; l'empereur qui n'a jamais cherché que occasion, l'avoit la plus honneste du monde de commancer la guerre; le pape ce trouvoit sans argent sans assurance de prince du monde, ayant guerre dédans Rome et aus portes, et un empereur tel qu'est cestuy-cy sus les epaules, qui l'eust ruiné avant, Sire, que quasi vous en eussiez eu des nouvelles, et ne s'amusant a Parme qui est trop bonne defancé, pour représailles il estoyt mestre de la personne du pape et de ses biens, ut lors on peult juger s'il est en concile ou non, et s'il eust toutes choses celon son plaisir.  Ces raisons ont causé la réstitution de Parme, laquelle faisant sa S(ainte)té ce panse estre si bien asseuré, que ceste ville ne viendra ès mains de l'empereur, ains que il a intention la retirer, celon et ainsi que bien au long le cardinal de Ferrara et moy l'avons escript par la lettre que porte Gourriay, qui partit d'icy samedi huitiesme de ce moys, dont pour ceste raison je n'escrips rien au roy.

Par les lettres qui sont icy veues il se dict que le roy a advertissement que Carpi, Bourgos et aultres cardinaulx impériaulx gouvernent; vraye et pure manterie.   Quant à Carpi il n'a james veu le pape depuis qu'il est fect, et est tousjours en son logis malade.  Je croy qu'il n'aura james credit à l'androit de ce pape.

Quant à Bourgos, il est vray que le pape luy faict faveur, pour ce qu'il est viel cardinal, en estime d'homme de bien, et qui a tousjours manié de temps de Pape Paule le fet de réformation et des choses de conscience, en quoy le pape l'a continué, et en ce mesme estat aussy le cardinal de Théatin qui est du tout au roy, mes tous deulx très dignes de ce lieu, estans logés au palais du pape, mes de façon que l'ung ne l'aultre ne gouverneront james le matières d'estat.  Et est grand pitié d'escripre telles manteries.  Quant à estre gouverné, il n'y a pape qui veulle moins que monstre cestuicy; mes quant aulx cardinaulx en qui plus il se fie et qui ont les cherges auprés de luy, pour les expéditions des matières de l'église le cardinal Crescence les a, qui est tel personnaige que nul pape ne sçaroyt venir qui en cela ne s'en veulle servir, quant à la part plustost François que aultre.  La signature du faict de la justice set entre les mains du cardinal Veralle, entier serviteur du roy, celle des grasses est demeuré à Sfondrat, pour ce qu'il l'avoit, duquel nostre saint père ne fest aucung compte, et encoires yer en plain consistoire se mist en colère contre luy.  Quant aux dépesches des princes et matières d'estat le Dandin les faict sous le pape qui luy mesme les veult ordonner, et a toute la faveur, lequel ayant assuré de la pansion qui pleust au roy luy accorder quant il partist de France, oultre la volunté qu'il a tousjours eu, n'a aultre mire que au service du roy et dépand tout du cardinal de Ferrare. Quant aulx cardinaulx qui le gouvernent, le cardinal de S. Georges [Caopdiferro] est le plus favorisé et n'en cognois aultre que luy qui est aussi François que je suis et duquel je repondré tousjours.  Quant à aultres personnes, il y a son frère le principal, tout Françoys, et que le roy peult du tout faire sien, ung sien médecin de ceste mesme volunté et que nous assurerons bien, et puis après quelques cameriers et tout le demeurant de ses parans tous guelphes, et qui se peuvent assurer  par les moyens que par les dépesches precédantes nous avons escript au roy. Quant au XX mille escuz donnéz au cardinal de Trante [Cristoforo Madruzzo], il y en avoit jà dis mille recogneux par le coliège luy estre deux et liquidez, luy prestendant en estre deu d' avantaige pour les intérés reçeuz à Trante durant le concile, les aultres dis le pape se ressouvenant de la despance qu'il a faict en sa ville du temps du dit concile, à festier lesdits légats si longuemant, et pour assopir ce qu'il prétandoyt les luy a donnés.

Quant au faict de la royne, qu'on dict qu'il en a assuré Madame, et qu'elle a pansion, ce sont pures manteries.  Quant à l'estat de confallonnier confirmé au duc Octave, il est à vie, ne se peult faire aultremant; quant à la pansion qu'il luy a lessée, elle est ordinaire audict estat.

Quant a aultres cardinaulx imperiaulx, de quoy on dict par delà qui se sert, toutes mantieries'  bien a volu sa S(ainte)té faire toutes les graces qu'il a peu aux dits cardinaulx, et pareillemant aux aultres qui en ont volu demander, et quant à nous, si nous n'en avons point, le roy ne le doibt trouver mauvois, car oultre que nous n'en demandons et que nous ne sommes habituéz en ce lieu il me semble il debvroit estre trouvé mauvais, si nous prenions ou demandions sans le congré du roy.

Quant à la façon de quoy je panse ce pape se debvoir gouverner, je n'ay faylli avecques Mr. le cardinal de Ferrare le faire entendre au roy, estant tousjours en ceste opinion que, s'il luy plaist avoir aggréable ce que nous ses très affectionnéz serviteurs luy en mandons, le suppliant auivant ce vouloir donner bon ordre à ce que par lettre que Gouvernay luy porte nous luy avons mandé et sur ce faict, et sus les affaires de toute l' Italie, et surtout vouloir croire ce qui est dessus estre véritable, dont je seray tousjours prest rendre bon compte à sa M(ajes)té, quant il luy plaira me commander, osant bien m'asseurer que l'antandant bien sa M(ajes)té aura occasion de contantemant.

Charles cardinal de Guise.

 


Carafa appeared in the results of the scrutinies with 24 votes on December 16.  On December 17, he dropped back to 18 votes.  On December 18, he had 19 votes.

On March 15, 1550, the Venetian Ambassador to the Holy See, Matteo Dandolo, notes [Rawdon Brown (editor), Calendar of State Papers and Manuscripts relating to English Affairs existing in the Archives and Collections of Venice, Volume V, 1534-1544 (London 1873), p. 313 no. 652] that the Pope announced in Consistory that he had decided to reform the Datary and the Penitentiary, and that he had appointed a committee of six Cardinals:  the senior cardinal [De Cupis], Carafa, Sfondrato, Alvarez, Cibo and Pole.

 

January 24, 2014 1:53 PM

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