F. Petruccelli della Gattina, Histoire diplomatique des conclaves Volume II (Paris: 1864), p. 417-419 [tr. Petruccelli]:
Tàchez de rester adroitement dans la confidence d`Aldobrandino afin de le
rapprocher de Montalto. Ne parlez pas à Aldobrandino de l'exclusion de Como; je ne le crains point. Il faut
avoir les dents bien longues pour mordre un homme
comme moi; mais mon opposition pourrait l’exciter
précisément à le nommer. Bien que vieillard de quatre
vingts ans, Como, sain et bien réglé, pourrait régner
encore quatre ou cinq ans et faire plus en ce peu de
temps que d'autres en dix ans; il sait le faible d'Aldobrandino, — dove il diavolo tiene la coda,——- et ses richesses pourraient faire venir l’eau à la bouche aux neveux de Como... Il faut tâcher de vous passer du neveu
de Clément VIII; et, pour réussir en cela, il faut gagner
ses créatures pauvres. Il faut capter Spinelli par l'affaire del’archeveché de Naples, qu’il désire; Bufalo et
Bandini, en leur promettant notre appui auprès du
nouveau pape; Visconti pourrait mordre à la promesse de l'aide dans le prochain siége vacant; Cesis, quoique
mauvais, — cattivello, — est très-corruptible, par le
moyen de Mario Doria. Il faut considérer que ceux qui
trahiront Aldobrandino ne sont pas des gens de bien,
et, par conséquent, il faut s'adresser à ceux qui jouissent d’une réputation véreuse de préférence qu’aux
bons. Arrigone est très-pauvre, et une fois convaincu
qu’il ne sera pas pape, il cédera. Prenez Baronio par les injustes et mauvais traitements qu’on lui fait. Pio
cédera à la promesse de mariage d’une fille de Rodolfo
Pio avec un de ses frères, sûr d’acquérir ainsi l’Etat
de Meldola. Saisissez les autres par d’autres moyens,
afln que, n‘obtenant pas Firenze, nous puissions faire
encore un pape contre la volonté d’Aldobrandino. La
haine est le levier du conclave. Il faut tenir ferme; le temps ne fut jamais ami des neveux des papes. Il faut
bien troubler les négociations. La France nous promet
d’agir d’accord avec nous. Faites donc comprendre à ses cardinaux qu'ils sont seuls, qu’ils n'ont pas de suite parmi les Italiens et qu’un pape ami leur est indispensable. Or, Firenze ne réussissant pas, le meilleur
pour eux serait Montalpero, vassal de l’Eglise, peu
tendre pour les Espagnols, ainsi que tous ceux des
Marches, peu sympathique àl’Espagne et inepte. Ne
proposez pas Firenze avant qu’Aldobrandino ait vu échouer tous les siens. Rappelez-vous que les cardinaux
que l’on achète demandent le secret, et que, nos enfants étant encore trop petits pour en faire des cardinaux, nous avons besoin d’amis.
The Grand Duke himself wrote to his ambassador in Madrid, Bishop Sallustio Tarugi (March 23, 1605) [tr. Petruccelli II, p. 417], "Bref, vous direz franchement au duc de Lerme que nous désirons Firenze et excluons Como pour nous et pour Montalto, qui ayant marié sa sœur au marquis de Caravaggio, a intenté procès à Como pour certains fiefs. Nous exclurons Baronio, bien qu’il nous convienne, pour plaire au roi."
Ferdinando Ughelli (ed. N. Colet), Italia Sacra I (1717), p. 1005:
Salustio Tarusio Episcopo Politiano ob singu
larem in agendis negotiis excellentiam per
quinquennium pro sereniss. Etruriae Duci
apud Regem Cathol. Legat. mox Archiepi
scopo Pisarum. Qui obiit anno Domini
MDCXIII x. Augusti.
John Paul Adams, CSUN
john.p.adams@csun.edu